La pratique de la voileDalin - Burton: le match !Vendée Globe 2020-2021

La tête dans un mouchoir de poche
Sur cette remontée vers l'équateur, au grand large de l'état de Bahia au Brésil, les marins ont du grain, ou plutôt des grains, à moudre avant le pot au noir. Le vent varie brutalement en force et en direction, il faut être aux aguets, une main sur les écoutes, un œil à observer le ciel, un autre sur le radar.
Coucher de soleil depuis le bateau de Romain Attanasio, skipper de 'PURE - Best Western Hotels and Resorts'
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Classement au 14 Janvier 2021
Classement au 14 Janvier 2021
Dans le sillage de Charlie Dalin, en tête, Louis Burton suit à 20 milles derrière. Yannick Bestaven se voit relégué en 6e position derrière Thomas Ruyant, 3e, Damien Seguin, 4e et Boris Herrmann 5e. Tout ce petit monde se tient en moins de 100 milles : fou, fou, fou ce 9e Vendée Globe !
Burton retrouve sa place aux avant-postes
Second derrière Charlie Dalin le 4 décembre dernier dans l'océan Indien avant de subir moult avaries, Louis Burton retrouve sa place aux avant-postes. Le skipper de « Bureau Vallée 2 » s'enthousiasme de la bagarre en tête de flotte ainsi que Charlie Dalin, le skipper d'« Apivia », dont le foil bâbord ne lui permet pas d'être en totale efficacité, mais qui affiche tout de même une vitesse moyenne de plus de 16 nœuds depuis 4 heures.
Le plus rapide de ce groupe compact est l'Allemand Boris Herrmann avec près de 17 nœuds de moyenne qui revient dans le top 5 comme une balle… Jusqu'à Recife, il va falloir composer avec les lignes de grains dont le vent se montre puissant en bordure et nul sous les nuages. Les radars performants embarqués pour la première fois sur ce 9e Vendée Globe vont être de précieux alliés.
Yannick Bestaven, lui, doit grimacer, son décalage dans l'Ouest lui a tout fait perdre : 6,3 nœuds de vitesse moyenne ces 4 dernières heures ! Le voilà relégué à 96 milles de la tête de flotte.
Sur le même bord en tribord amures
Le groupe de tête a donc fort à faire entre la gestion immédiate des éléments et la trajectoire à envisager pour la suite sitôt la corne du Brésil débordée. Cette course de vitesse se déroule exclusivement en tribord amures, le vent forcissant progressivement et adonnant au fur et à mesure de la remontée vers le Nord.
Pas de manœuvres de forçat au programme, pas de grand changement de voiles, mais plutôt des réglages fins, de quelques centimètres et beaucoup de temps à la table à cartes. Car l'Atlantique Nord se profile dans un horizon proche et avec lui un pot au noir (peu actif), un anticyclone dans le sud des Açores puis une grosse dépression.
Jamais les Sables d'Olonne n'ont paru aussi proches, jamais non plus la moindre erreur ne s'est payée aussi cash. Dans 12 à 13 jours, qui va gagner aux Sables d'Olonne ? Les paris sont lancés !
Les « copains d'abord » en arrière de la flotte
Il y a la bagarre devant à couteaux tirés, et la course derrière dans une ambiance plutôt bon enfant. Les groupes et les duels formés depuis la fin du Pacifique Sud ont créé des liens forts. Alors, ça discute à la VHF, ça communique par Whatsapp.
Comme par exemple entre Clarisse Crémer et Armel Tripon : « C'est cool d'avoir un compagnon de pétole. On papote, il m'a dit qu'il n'avait pas beaucoup de nourriture, j'hésite à le ravitailler. En échange, il m'a glissé des conseils pour recalibrer mon aérien qui me pose des soucis. Dans les alizés, il va faire parler la poudre : son engin volant va envoyer du bois, tant mieux pour lui ! » racontait la skipper de Banque Populaire X, première femme au classement en 13e position.
Jérémie Beyou, 15e, échange beaucoup avec ses camarades de jeu, Arnaud Boissières et Alan Roura, et voit la course d'une autre manière. Miranda Merron et Clément Giraud, rapides ces dernières 24 heures, se sentent eux aussi moins isolés à 1 000 milles du Cap Horn : ils sont devenus compagnons de route…
Classement au 14 janvier 2021 à 15:00 (heure française)
  1. Charlie Dalin (Apivia) à 4 069.54 milles de l’arrivée
  2. Louis Burton (Bureau Vallée 2) à 20.39 milles
  3. Thomas Ruyant (LinkedOut) à 55.02 milles
  4. Damien Seguin (Groupe APICIL) à 67.88 milles
  5. Boris Herrmann (SeaExplorer - Yacht Club de Monaco) à 88.94 milles
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